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Préface
de Marie-Josée Allard
Apprendre qu’onest enceinte, qu’onporte lavie ennous
est un des plus beaux cadeaux que l’existence puisse nous
offrir. On échafaude desrêveset desprojets avec l’enfant
à naître, on prépare notre accouchement mentalement, on
s’émerveilleauxpremiers coupsdepieds,onattendavec
impatience le jour J pour voir s’il ressemblera à maman ou
à papa et pouravoirle bonheurde bercerce bébé si désiré.
En ce qui me concerne,j’avais choisi d’accoucher en mai-
son de naissance avec une sage-femme. Puis, à 28 semaines
de gestation, le diagnostic de malformation congénitale
est venu tout chambouler. Je me suis retrouvée alitée
au CHU Sainte-Justine peu après, et je n’avais aucune
garantie que mon bébé s’en sortirait. Quelle angoisse !
Tout ce que je savais, c’est qu’il serait intubé dès la nais-
sance et transféré aux soins intensifs de la néonatalogie
par la suite. Quel choc j’ai eu lors de ma visite au service
de néonatalogie : des petits bébés avec tous ces tubes,
ces fils, ces appareils et alarmes. Je me sentais tellement
désemparée ; comment allais-je pouvoir développer une
relation d’attachement avec mon bébé si je ne pouvais
même pas le tenir dans mes bras, l’allaiter ? J’avais mille
et une questions qui se bousculaient dans ma tête, je
n’osais même pas imaginer le choc que peuvent avoir les
parents qui se retrouvent face à cette réalité à la dernière